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PHARI-2022

Carnet de voyage 2022 : PHARI reprend du service…

Après un carénage compliqué à St Louis du Rhône pour cause de moustiques, et un séjour de quelques semaines dans la région Marseillaise. Départ le 29 juin pour la Corse, la Sardaigne, la Sicile et Malte avec un retour en Sicile du sud pour un hivernage mi- octobre. Nous avons prévu 3 équipages qui se succéderont pour m'assister.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


1ère période, de Marseille à Palerme - Equipage : Philippe, Claude et Yvon

 

29/6 - De Marseille à l'Anse de Cupabia (Golfe de Propriano)

205 milles parcourus en 35h00 de navigation, les 19 premières heures nous ont permis de marcher à la voile avec un vent soutenu. Nous avons profité d'un beau temps rendant cette croisière agréable.

2/7 - De l'Anse de Cupabia à Bonifacio

Un second mouillage dans l'anse de Capinero (Chevannu), nous permet d'arriver à Bonifacio. Chaque mouillage est un plaisir renouvelé avec des eaux limpides et très chaudes. Ces deux navigations ont été faites sous voiles au portant. Bonifacio est une ville superbe, nous y resterons deux jours. A noter que les sanitaires sont insalubres et payants, ce qui est inadmissible compte tenu du prix de la marina (67€).

5/7 - De Bonifacio à Cala Grande (Isola Piana - Sardaigne)

Comme pour la Corse, nous avons pris l'option de naviguer sur la côte ouest de la Sardaigne. Notre premier mouillage en Sardaigne, après le passage des bouches de Bonifacio, 20 milles effectués dans des conditions idéales, a été Cala Grande sur Isola Piana au sud de l'ile Fornell.

6/7 - De Isola Piana à Alghero (Sardaigne)

Nous avons eu affaire à une succession de falaises avec quelques criques et très peu de concentration jusqu'au sud de l'île. En quittant Cala Grande et pour mettre le cap vers le Sud Sardaigne, nous empruntons le passage étroit entre la Sardaigne et l'île de Fornell, Pasdella Pelosa.

Anecdote : un voilier allemand est parti avant nous et a fait des ronds dans l'eau pour que nous ouvrions la voie. Le plus fort c'est qu'il nous a sifflé pour nous signaler les alignements...

Les navigations en Sardaigne ont été réalisées le plus souvent au grand largue avec des vents irréguliers dus aux thermiques.

Nous arrivons à Alghero. C'est une ville est entourée de remparts avec un centre ancien, nous y resterons 2 jours et en profiterons pour nous ravitailler.

9/7 - De Alghero à Maltafano Beach

Après une succession de mouillages Cala di Guidi, Cala Grande, nous arrivons à Carloforte, île au sud-ouest de la Sardaigne. Nous profitons de sa marina pour nous ravitailler, faire du tourisme.

En quittant Carloforte nous faisons deux mouillages sur la côte sud de la Sardaigne, qui est moins montagneuse et plus touristique. Après Cala Galera et Maltafano Beach (ambiance boîte de nuit jusqu'à 2h00 du matin) à l’Est du Capo Carbonara nous quittons La Sardaigne.

Nous gardons de cette île le souvenir d'une côte ouest accore et sauvage avec des mouillages superbes (sans oublier Alghero) avec des personnes accueillantes.

16/7 - De Maltafano Beach (Sardaigne) à Marettimo (Ile Egade)

155 miles, 25H00 de navigation dont 21 au moteur, aucun commentaire. Marettimo est une des trois îles Egades qui sont situées au sud-ouest de la Sicile en face de Trapani. Ces îles autrefois utilisées par les pêcheurs de thons pour la conservation du poisson ne sont que des blocs de rochers avec peu ressources à part le tourisme et sans eau. Nous restons deux jours à Marettimo, une au mouillage après la traversée et la seconde dans le port du village pour nous ravitailler en eau (qui vient par bateau du continent).

19/7 - De Marettimo à Trapani

Après Marettimo, Favignana deuxième île des Egades est beaucoup moins montagneuse, mais dénaturée par des carrières de pierres. Les mouillages forains sont très encadrés : raison officielle la protection des posidonies.

Nous faisons ensuite un mouillage à Levanzo, au Sud Ouest de l'ile, superbe, mais avec beaucoup de va et vient de touristes. Les trois îles sont proches de quelques milles et situées à 12 milles de Trapani.

Les habitants de cette ville, viennent avec leurs bateaux ou bateaux taxis, qui autorise une baignade sur plusieurs lieux de mouillage puisqu'il n'y a aucune plage sur ces 3 îles.

21/7 - Trapani et Erice

La vieille ville de Trapani mérite le détour, ses ruelles sont un vrai labyrinthe, c'est un port avec un gros trafic de portes-containers et de nombreux échanges avec les Egades. Erice est utilisée comme vitrine pour attirer les flots ininterrompus de touristes. C'est une cité fortifiée construite par les Normands au moyen-âge. Elle est située au sommet d'une montagne dominant Trapani et offre un panorama grandiose sur cette dernière ainsi que sur les salines, jusqu'aux îles Egades.

23/7 - De Trapani à Palerme

Nous faisons tout d'abord 2 mouillages successifs Golfo de Castellamare et Arenella avant de rejoindre Palerme.

Palerme est ville fantastique de par la richesse de son architecture et l'intensité de sa vie nocturne, c'est à mon sens un incontournable de la Sicile.

Claude et Yvon me quitteront ici, je les remercie pour les quatre semaines passées ensemble dans une très bonne entente, nous aurons parcourus ensemble 750 milles.


2ème période, de Palerme à Malte - Équipage : Philippe, Phil et François


29/7 - De Palerme à Cefalu à Vulcania (Iles Eoliennes)

Après 36 milles au moteur, nous mouillons à Cefalu, ville qui est pleine de charme et aurait sans doute mérité une visite plus approfondie.

30/7 - De Cefalu à Vulcania

Navigation calme, 52 milles effectués avec voiles et moteur, nous arrivons à Vulcania (Porto di Ponante).

Les Éoliennes sont composées de 6 îles volcaniques dont Vulcania, Lipari et Stromboli, les plus importantes que nous visitons.

Nous restons 2 jours au mouillage à Vulcania.

Ce volcan n'est plus en activité, toutefois en fonction des vents, les émanations de souffre peuvent être dangereuses, nous ferons l’ascension jusqu'au cratère.

1/8 - De Vulcania à Lipari

Lipari est une île très touristique avec des mouillages sympathiques (Spiaggia de la Fortsite). Nous profitons une journée du port (Marina Pontile la Buona Fonda) pour avitailler.

La forteresse est à visiter, construite sur des sites Grecs et Romains, elle est aménagée en musée retraçant les différentes occupations.

3/8 de Lipari à Stomboli

Après 12 milles à la voile avec un vent au portant nous arrivons à Ficograndé, mouillage au sud est de l'île. Les excursions pour accéder au volcan sont les activités principales de Stromboli. Nous sommes quelque peu frustrés car pour des raisons de sécurité, l'ascension est limitée à 400m au lieu des 900m prévus pour accéder au cratère.

Nous repartons de nuit par le sud de l'île pour assister au large aux éruptions, sans grand succès. Cette navigation est interdite à moins de 2 milles de la côte et est déconseillée sous voiles.

4/8 de Stromboli à Milazzo (sud est Sicile)

Nous naviguons 36 milles avec des alternances de vent et de de temps calme pour rejoindre Milazzo (mouillage à Circolo Tennis et Vela).

Cette ville est la base principale pour ravitailler et amener les touristes vers les îles Éoliennes. La forteresse est à voir, point de vue superbe sur toute cette partie de la côte, la visite est une leçon d'histoire sur la Sicile.

6/8 de Milazzo à Scilla (Calabre)

Après 25 milles au moteur, nous prenons l'option de faire un mouillage à Scilla avant d'aborder le détroit de Messine, pour profiter du flux dans ce dernier. La ville basse, attenante au port, est superbe. A noter la particularité des bateaux de pêche à l’espadon.

7/8 de Scilla à Taormina

Navigation agitée (23 Milles) au grand largue (22 Noeuds). Taormina est un incontournable de la Sicile. Cette ville très ancienne est située en hauteur avec son théâtre grec qui domine la côte. Notre escale a failli mal se terminer, un voilier britannique a quitté son mouillage en prenant mon orin avec son hélice, heureusement que j'étais à bord...

8/8 de Taormina à Catane

Navigation au moteur pendant 25 Milles, nous nous amarrons au port Blu Marina, à déconseiller (toilettes inutilisables, douche ignoble, patron de la marina discourtois) pour un coût de 65€ la nuit. Une particularité de beaucoup de ports de la Sicile est de fractionner l'activité "marina" en petites concession. Nous sommes déçus par Catane. La ville est extrêmement sale et cette impression est renforcée par la proximité de l'Etna qui doit amener beaucoup de poussières. Seul le marché aux poissons a retenu notre attention. Superbe !

9/8 de Catane à Augusta

Partis avec 12 Nœuds de vent au près et après 25 Milles, nous arrivons à Augusta avec des rafales à 28 Nœuds en vent arrière sous un orage et une pluie de tous les diables… Rien à dire sur Augusta, nous nous mettons à l'abri dans la baie.

10/8 d'Augusta à Syracuse

13 milles au moteur nous permettent d'atteindre Syracuse. La baie est immense et bien protégée, nous mouillons sous les remparts à Fonte Artusa. La vieille ville à un attrait tout particulier de part son architecture et l'accueil de ses habitants. Nous visitons un des plus grands théâtres grecs connu. Nous profitons de cette escale pour changer notre loch Raymarine qui nous posait quelques problèmes.

12/8 de Syracuse à Marzamemi

Nous avions prévu un mouillage à Vecchia Tonnara, un gros orage et une pluie torrentielle sous 35 nœuds de vent nous incite à trouver un refuge à Marzamemi. Nous partons le lendemain pour le mouillage de Vecchia Tonnara, nous avons parcouru 30 milles depuis Syracuse.

14/8 de Vecchia Tonnara à La Valette (Malte)

56 milles au grand largue avec 15 à 20 nœuds de vent nous amènent au mouillage à Rinella Bay, à l'entrée de la baie de La Valette. Le lendemain nous prendrons nos quartiers au Grand Harbour Marina. L'architecture de la ville est une véritable leçon d'histoire que nous ont laissée les chevaliers de Malte. Nous avons pris beaucoup de plaisir à visiter les principaux monuments.

Nous profitons de cette escale pour embarquer 3 nouveaux passagers Marie, Pascale et Mathieu.

18/8 de La Valette à Selmun Baye

Après avoir parcouru 12 milles au moteur, mouillage paradisiaque au nord-est de Malte, eau turquoise, fonds splendides.

19/8 de Selmun Baye à Mgarr Gozo Marina

Un gros coup de vent est annoncé, queue de la tempête ayant sévi en Corse, nous trouvons un refuge à Mgarr Gozo Marina.

Gozo est une petite île au nord de Malte, nous avons le temps de la visiter de long en large grâce à son réseau de bus.

Moins envahie par les touristes que Malte, cette île ne manque pas de charme.

22/8 de Mgarr Gozo Marina à Morbat

Repartant de Gozo, nous comptions faire un mouillage à Blue Lagoon au sud-ouest de Malte, qui est semble-t-il une référence. A notre arrivée le mouillage est surpeuplé et la plage noire de monde, nous faisons demi-tour. Nous préférons les eaux turquoise et la tranquillité de Marbat au nord-est de Malte.

23/8 de Marbat à II-Hofa IKbira

Navigation de 32 milles à la voile en faisant le tour de Malte par l'ouest, pour rejoindre le mouillage de II-Hofa IKbira.

Notre dernière escale avant de retourner en Sicile.

27/8 de II-Hofa IKbira à Syracuse

Départ à 3h00 du matin pour arriver à 19h30 (76 milles). Nous mouillons dans la baie de Syracuse, François, Pascale et Mathieu nous quittent pour rejoindre l'aéroport de Catane. Nous reprenons la route Marie et moi jusqu'à Catane.


3ème période, de Syracuse à Licata

3 au 27/9 de Syracuse à Trapani

Nous avons pris la décision de faire le tour de la Sicile, en remontant le détroit de Messine et en revenant sur nos pas jusqu'à Trapani. Nous embarquerons Patrick et Maryse à Catane et les débarquerons une dizaine de jours après à Milazzo.

Puis nous continuerons la Navigation à deux avec Marie, un équipage réduit permet de se retrouver....

28/9 de Trapani à Licata

Un problème familial nous oblige à rentrer en France en urgence, nous brûlons les étapes.

Cependant, à cause du mauvais temps, nous sommes bloqués 3 jours à Trapani et 4 jours à Mazara del Vallo.

Mazara del Vallo

29 milles avec un vent de 20 à 25 nœuds au portant, nous mouillons dans l'avant-port qui est bien abrité.

29/9 Sciacca mouillage (30 milles)

30 milles avec une mer levée et un vent à géométrie variable, nous trouverons refuge dans la marina lega navale.

Nous restons bloqués à Sciacca 4 jours. Nous visitons cette dernière spécialisée dans la céramique.

3/10 Licata

Licata marina del Sol port d'hivernage (50 milles), nous désarmons en 3 jours.

Nous visiterons la ville une prochaine fois.

Bilan de cette Navigation

  • Navigation

Nous sommes partis de Marseille le 29 juin pour arriver à Licata (Sicile) le 3 octobre, et avons parcourus 2000 milles. Un tiers de la route a été faite au moteur.

  • Météo

Les conditions météo ont été bonnes jusqu'à la fin août (temp extérieure : 40°C, temp mer : 33°C). La météo est peu fiable en méditerranée et très souvent sous-estimée: mer croisée, trop de vent ou pas du tout, pas stables en direction, effets thermiques importants en fonction des reliefs, incitent à prévoir systématiquement une solution de repli. Pour les prochaines navigations nous envisageons de naviguer de mai à fin août pour éviter les surprises de la fin de saison.

  • Ports

Les ports sont chers en Italie, prévoir un minimum de 60€ et pouvant aller jusqu'à 100€. Les mouillages sont superbes mais quelquefois très fréquentés, les mouillages dans les avant ports sont à éviter. Trapani : Dérapage sur fond de vase un filet de pêche enroulé autour de l'ancre. Milazzo : Dérapage avec ancre plantée dans un pneu de voiture. 

  • Techniques et avaries

- Pilote fou

Peu après avoir quitté notre port d'hivernage (St louis du Rhône), je me rends compte que notre pilote perd sa route de façon tout à fait aléatoire.

Si le pilote n'est pas indispensable en équipage réduit, il le devient en solitaire. Je contrôle plusieurs fois le câblage et le paramétrage du pilote Raymarine sans succès. Après mûres réflexions, je me souviens d'avoir rangé à St louis du Rhône, un convecteur électrique dans un coffre arrière du Phari ou est placé le fluxgate... relation de cause à effet.

- sonde du loch Raymarine

Depuis quelque temps je n'ai plus l'affichage du vent réel et loch, température d'eau et à certains moments sur le sondeur. La difficulté de ce dépannage est que le toutes sondes du réseau sea talk semblent concernées. Je contrôle le câblage plusieurs fois et appelle le service technique Raymarine sans résultat. Des recherches sur internet semblent impliquer le capteur de température intégré dans la sonde du loch. En débranchant les deux fils attribués au capteur de température sur le traceur et en mettant à la place une résistance de 2MΩ, les informations réapparaissent.

Par sécurité je change le loch quelques temps après à Syracuse.

- Transpondeur Camino 108

Cet appareil (acheté en mai 2020) est tombé en panne en juin 2022, renvoyé chez Comptoirs Nautiques, s'avère irréparable. Malgré mes argumentations de Covid, le fournisseur n'accepte aucune négociation commerciale...

- Chargeur de batterie

Le chargeur a "fumé" à Catane, j'ai dû en commander un en urgence à Palerme.... Les batteries ont souffert, leur replacement sera à certainement à prévoir l'été prochain.

- Panne moteur

En quittant Mazara, avant dernière escale, nous venons de terminer de hisser la GV, alarme température haute. Marie prend la barre pour s'écarter de la côte pendant que j'inspecte le moteur. La poulie de la pompe à eau était complètement libre avec son écrou axial desserré. Je remets tout en place et compte sécurisé cet écrou avec du frein filet lors de notre retour à Licata.

- Mouillage

Cette année j'ai eu des difficultés lors de certaines prises de mouillage, notamment en solitaire. En méditerranée à peu de distance de la côte, les fonds chutent rapidement à plus de 10m voir quelques centaines de mètres. En plus, lorsque les mouillages sont très occupés cela devient sportif. Phari est actuellement équipé de commandes manuelles placées dans la baille de mouillage. Le temps que je quitte la barre pour arriver à la baille, une fois sur deux, j'ai quitté la zone possible de mouillage. Phari sera équipé la saison prochaine d'une télécommande hyper fréquence avec un afficheur compteur de chaîne pour piloter le guindeau à partir du poste de barre.

 

Nous avons quitté la Bretagne depuis 4 ans et nous constatons que nos navigations font souffrir le matériel et que cette navigation a été particulièrement copieuse en problèmes techniques, il faudra donc que je sois plus vigilant. D'autant plus que l'approvisionnement en matériel est très compliqué.